C’est en préparant une intervention hier à l’Ecole nationale des Sciences géographiques avec les équipes de Coexya SIG (parrain de promo!) que j’ai eu une révélation sur le futur des Métavers. Nous sommes en effet à la croisée de trois chemins.
D’un côté, les données SIG (Système d’Information Géographique) n’ont jamais été aussi nombreuses et de qualité qu’aujourd’hui. Google Map, Google Earth, Google Street View en sont de bons exemples grands publics, et pour les experts qui connaissent OpenStreetMap ou les référentiels de l’IGN, savent que l’on peut aller encore plus loin.
Ensuite, viennent les évolutions du monde de la CAO (Conception Assistée par Ordinateur). Encore souvent sur papier il y a 30 ans, les architectes sont tous passés sur ordinateur il y a 20ans, puis ont migré de vues 2D vers de la 3D il y en a 10. Aujourd’hui, ils commencent à visionner en réalité virtuelle leurs futures créations. On parle d’ailleurs de plus en plus de BIM (Modélisation des Informations du Bâtiment). Et le BIM se marie aux SIG, positionnant les plans de bâtiments sur leur localisation réelle, permettant le « Indoor Mapping », ce qui pour simplifier correspond à rajouter les fonctions de Google Map / Street View à l’intérieur des bâtiments et planifier ainsi votre itinéraire de transport en intégrant les couloirs du métro, ou les escaliers de l’aéroport.
Troisième élément : les jeux vidéos 3D et multijoueurs, qui prouvent depuis 20 ans qu’il est possible d’avoir des interactions sociales virtuelles de qualité. Ils évoluent vite et leur technologie s’ouvre. Fornite par exemple il y a deux mois a ouvert sa boite à outil pour permettre à chacun de créer ses propres environnements de jeu.
Et devinez quoi….toutes ces technologies de jeux vidéos, SIG ou BIM sont en train de devenir interopérables !
Regardez comment Flight Simulator inclut les photos satellites et géographiques pour un réalisme parfait. Préparez-vous à voir arriver bientôt dans Fortnite, ou pourquoi pas dans Meta Horizon ou Decentraland, des cartes se basant notamment sur les données géographiques, mais aussi incluant les plans réels des bâtiments. Allez affronter virtuellement vos amis au sein d’une copie de votre appartement, rejoindre une conférence dans le Louvre ou faire une chasse au trésor dans les égouts de Paris.
A moins que nous ne préfériez une promenade sous forme d’avatar dans une vue 3D de solutions professionnels type Autocad ou Sketch (je parie que ca va venir), en compagnie d’autres invités avec qui vous pourrez tranquillement échanger en VR sur le meilleur choix de couleur à utiliser ?
Tout cela est déjà bien sur plus ou moins possible, mais nécessite une énergie folle et des compétences de pointe. Demain, il suffira peut-être d’un clic bouton pour générer une copie virtuelle de votre ville.
Ce jour-là, peut-être serons nous tous utilisateur des métavers ?